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Le Off-Market Immobilier Touristique à Madagascar – une réalité discrète, mais stratégique

À Madagascar, les transactions immobilières dans le secteur touristique ne suivent pas toujours les circuits traditionnels. Une part importante du marché se joue en dehors des annonces, des agences et des plateformes. On parle alors de « off-market » : un mode de vente discret, ciblé, souvent réservé à une clientèle bien informée.

Ce phénomène, bien connu des acteurs de l’immobilier de niche, s’applique aujourd’hui à des biens à fort potentiel touristique : terrains en bord de mer, structures hôtelières, écolodges à reprendre, voire îlots entiers.

Qu’est-ce qu’une vente « off-market » ?

Une vente off-market désigne une transaction qui n’est pas rendue publique :

  • Le bien n’est pas affiché sur les portails immobiliers.
  • Il n’est pas promu dans les réseaux habituels.
  • Les informations sont partagées uniquement en privé, entre intermédiaires de confiance ou directement entre parties.

Cette stratégie est souvent adoptée pour :

  • Préserver la confidentialité du propriétaire ou de la négociation.
  • Éviter de dévaloriser le bien par une surexposition.
  • Cibler une clientèle restreinte, capable de comprendre la valeur réelle de l’actif.

Pourquoi ce type de transaction est-il courant dans le secteur touristique à Madagascar ?

Plusieurs raisons expliquent le développement de ce marché discret :

Un contexte propice à la confidentialité

Madagascar attire des investisseurs à la recherche de lieux encore peu exploités : plages vierges, sites naturels uniques, zones protégées. Ces biens sont rares et leur exposition publique peut générer :

  • Une surenchère de demandes.
  • Des convoitises malvenues.
  • Des complications administratives ou foncières.

Le off-market permet de garder le contrôle du processus.

Des transactions souvent sensibles

Dans certains cas, les ventes concernent :

  • Des propriétés familiales, héritées ou en indivision.
  • Des actifs en difficulté financière.
  • Des sites ayant un potentiel stratégique élevé.

Pour ces vendeurs, la discrétion est essentielle pour éviter les blocages, rumeurs ou interventions externes.

Des acheteurs spécifiques, souvent déjà dans le réseau

Les acheteurs de ces biens ne sont pas le grand public. Il s’agit généralement de :

  • Promoteurs touristiques.
  • Groupes hôteliers.
  • Investisseurs étrangers ou nationaux haut de gamme.
  • Intermédiaires en quête de projets exclusifs.

Dans ce contexte, la visibilité publique est souvent inutile : ces acteurs se connaissent, se recommandent, ou passent par des canaux professionnels privés.

Une pratique qui structure un marché parallèle

Ce marché off-market reste difficile à quantifier, mais son importance est réelle. Il contribue à la transformation du territoire touristique malgache, souvent en dehors de tout contrôle public, ce qui pose à la fois des opportunités et des risques.

Il permet :

  • Une certaine fluidité dans les négociations.
  • Une meilleure valorisation pour certains vendeurs.
  • Des projets touristiques ciblés sur des zones à fort potentiel.

Mais il soulève aussi des questions d’équité, de transparence, et de gestion durable du foncier.

Qu’est-ce qui alimente ce marché off-market à Madagascar ?
Quelles sont les raisons culturelles, économiques et juridiques derrière cette dynamique ?

Prochain article : exploration des moteurs d’un marché discret, mais structurant.

Rendez-vous dans le prochain article pour plonger au cœur des dynamiques qui alimentent ce marché discret.

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La montée des opérateurs en marque blanche : pourquoi tant de propriétaires d’hôtels font le choix des gestionnaires tiers ?

Les grandes enseignes hôtelières se concentrent de plus en plus sur la croissance en nombre d’unités, souvent à travers des contrats de franchise. Cette stratégie laisse un vide en matière de gestion opérationnelle quotidienne, désormais comblé par les opérateurs tiers indépendants, également appelés gestionnaires en marque blanche.

Ces acteurs, encore récents sur notre marché, prennent une place croissante entre le propriétaire d’actif et l’enseigne, apportant une expertise opérationnelle tout en permettant aux propriétaires de conserver la force commerciale d’une grande marque.

Les avantages sont clairs :

  • Optimisation des charges administratives et générales,
  • Renforcement de la force de vente directe, avec plus de contrôle et de redevabilité au niveau de chaque établissement,
  • Amélioration du résultat net d’exploitation grâce à une gestion plus fine et locale.

Cependant, les propriétaires doivent aussi prendre en compte certaines contraintes :

  • Les frais de gestion supplémentaires qui s’ajoutent à ceux de la franchise,
  • Des contrats souvent longs, limitant la flexibilité (minimum 10 ans dans de nombreux cas),
  • Les actifs « libres » attirent davantage d’investisseurs.

Pour les hôteliers et investisseurs malgaches, la question est donc stratégique :
Faut-il privilégier la liberté et l’indépendance, ou capitaliser sur l’expertise d’un gestionnaire tiers pour accroître la rentabilité ?

Chez RADAMA SA, nous suivons de près cette évolution afin d’accompagner les propriétaires d’hôtels et investisseurs locaux dans leurs choix, en tenant compte à la fois de la performance immédiate et de la valeur durable de leurs actifs.